L'amour mortel (histoire non manga xD)

L'amour mortel.

Cela faisait déjà plusieurs semaines ou quelques années que Michael ne rêvait que d'une chose:
Elle. Dans un monde où il n'y a plus de vie, où la solitude fait partie du quotidien, le jeune homme
ne pensait qu'à cette femme, jour et nuit, à chaque seconde. Mais être seul ne lui donnait plus la
notion du temps...


Michael sortit des murs formant sa maison et se balada le long de la côte. L'eau glacée
lui chatouilla ses orteils alors son regard tomba. Il aperçût, s'approchant de lui, deux pieds. Le jeune homme releva la tête et vît le plus grand de ses souhaits devant lui. Cette femme au long cheveux ébène le regardait de ses yeux couleur émeraude. Le cœur de l'homme palpitait à tout rompre, il sentait une chaleur indescriptible lui montait aux joues. Derrière cette silhouette, dans son dos, il y avait une forme étrange paraissant douce et immaculée. C'était deux gigantesques et sublimes ailes.


Le jeune homme resta stupéfait face à tant de splendeur devant ses yeux. Il s'approcha d'Elle doucement, profitant de chaque image qui s'offrait à lui. La main tremblante, il voulut approcher ses doigts vers cette femme mais dès que le contact fut établi, l'image s'évanouit dans un coucher de soleil rougeoyant. Les genoux de Michael flanchèrent et il se retrouva à terre en quelques secondes, dans l'ombre de cette femme. Il ne pouvait pas pleurer, la notion même de cet acte lui échappait. Étant seul sur cette planète, les actions tel que rire ou pleurer lui étaient inconnues. Mais étrangement il comprenait ce qu'était des sentiments. Il les ressentait, les comprenait, les analysait. Michael avait reçu une sorte de don, l'empathie. Ce don de comprendre les sentiments et émotions d'une autre personne. Celui-ci lui permettait de ressentir une souffrance et une douleur extrême émanant de cet ange. Elle avait mal, elle souffrait mais ne pouvait crier... Les ténèbres encerclaient ce rayon de lumière angélique. A chaque apparition de cette femme, il la sentait toujours plus sombre et triste. Il voulut l'aider mais ne sut comment accomplir ce miracle. Aider un mirage, une illusion, comment pourrait-il réaliser cela? Michael avait pourtant en lui toutes les connaissances de l'univers et surtout il perçut une émotion qu'il n'avait jamais ressentie auparavant, l'espoir. Bercé par ce sentiment, il alla entre ses quatre murs, se munit de peinture et écrivit tout ce qui lui passait par la tête, lettres, chiffres, symboles, tout ce que l'univers lui avait apprit. Épuisé, il se jeta dans les bras de Morphée et succomba à ses rêves.

Autant redouté qu'attendu, l'ange se présenta à lui dans une réminiscence d'enfance qui se changea en un monde fermé et noir ténèbres, dans lequel deux ailes illuminaient les lieux d'une clarté immaculé. Elle était là, resplendissante mais tourmentée.

Michael s'approcha d'elle, frôla la joue de la jeune femme et ressenti la plus grande peine qu'il peut y avoir au monde. Désarroi, souffrance, solitude, peur et d'autres effroyables sentiments. L'ange le regardait, le regard triste mais baigné d'espoir. Était il seulement le reflet de Michael dans la prunelle de l'émeraude constituant le miroir de l'âme :le regard de l'ange.

Ce regard tendre et brisé par son passé fixait continuellement le jeune homme. Étant chaque jour, et ce depuis toujours, seul, Michael ne savait pas communiquer. Les mots lui étaient inconnu mais l'écriture, elle, faisait partie de son quotidien. L'art en lui même en faisait partie. L'image de la jeune femme se ternit, s'estompa puis s'effaça. Michael se réveilla et prit un pinceau. Il alla dans une pièce où chaque forme rectangulaire était recouverte par des draps de soie blanche. Il installa une de ces formes sur un chevalet puis commença une série de mouvements circulaires avec sa main. Une esquisse se dessina. Des couleurs douces, chaudes et pastels se précisèrent sur les courbes du dessin. Le visage de la jeune femme aux ailes d'ange apparut. Michael resta devant le tableau pendant des heures, observant chaque détail, chaque courbe, chaque partie de ce visage ensorcelant pour ensuite le déposer lui aussi sous un draps. Des dizaines, voire des centaines de tableaux étaient entreposés sous ces soyeux tissus.

Michael alla ensuite dans sa bibliothèque. C'était une immense pièce, recouverte de livres, tapissé de bouts de papier mais pourtant si chaleureuse. Cette pièce avait été aménagée par les ancêtres du jeune homme. Il y avait réuni dans une seule salle le savoir de toutes les civilisations ayant coexistées jusqu'à présent. C'est pour cela qu'il alla là-bas. Michael prit un livre, reprit sa lecture puis arracha une page. Cette dernière se retrouva sur le mur avec les autres. Il resta sur place, étudiant chaque parcelle de ces lambeaux de papier. Le jeune homme écrivait. Écrivait des chiffres, équations et formules. Il transcrivait les informations assimilées en séries de chiffres. Celles-ci furent résolues très vite mais n'apportant rien de plus au jeune homme qui soupira de honte et de rage. chaque minute de sa vie, il l'a consacrée à Elle! Il voulut la sauver de son terrible enfer, il voulut l'amener dans un endroit paisible, loin de toutes menaces. Il ne l'aimait pas, c'était beaucoup plus fort qu'un simple sentiment amoureux. Tout son cœur appartenait à cette femme. Son esprit était entre ses mains. Son corps et son âme étaient à cette femme. Si elle savait toute l'emprise que sa simple présence avait sur Michael...

La peindre lui faisait extérioriser sa fascination oppressante, mais le faisait aussi se perdre dans une relation imaginaire et irréelle. Il s'enfonçait dans un espoir inexistant le tuant à petit feu. Il souffrait mais Elle passait avant toute autre chose. Michael pensait que sa souffrance était misérable face à la sienne. La culpabilité faisait aussi son entrée dans la conscience du jeune homme. Culpabilité à cause de la parcelle d'orgueil qu'il éprouvait pour lui même. Culpabilité à cause de l'impuissance face aux évènements. Mais celle-ci le faisait agir...

Ses agissements, quoique vains, éliminaient à chaque fois une plausible sortie de secours pour l'ange et ne laisseraient à la fin que la seule solution qui marcherait. Michael, à chaque tentative, y mettait son âme, son corps, son esprit. Il voulut la sauver plus que tout au monde. Le jeune homme serait prêt à y mettre sa vie car Elle était beaucoup plus importante que celle-ci. Il alla sur la côte. Le souffle chaud de la brise légère du sud passait à travers les feuillages des arbres pour se heurter à son visage, lui procurant une sensation de légèreté. Mais ce ne fut pas seulement cette brise qui lui faisait ressentir cela mais aussi ce que représente cette côte. C'était ici qu'il la vit pour la première fois. Elle était si belle, si rayonnante, si magnifique... Elle n'avait rien dit, elle n'eut pas besoin de le faire. Michael la comprenait comme personne d'autre. Mais, à ce moment, elle était sereine. Depuis, son état mental s'était dégradé. Chaque rêve qu'il faisait d'elle devenait plus fragile, plus cristallin.
Le jeune homme eut un vertige. Ses mains tremblèrent, ses genoux ne le maintenaient plus. Il s'écroula au sol, inconscient, l'esprit en partance vers cette douce apparition. Elle était là, radieuse et admirable, dans une somptueuse robe de poussière d'étoile. Malgré cette lumière, son visage était triste. Michael le voyait, embué par les larmes, morose et détruit. Il ressentait sa souffrance. Elle avait mal mais ne pouvait crier. Sa seule échappatoire fut les larmes.

Elle s'approcha lentement, leva une de ses mains et vint la poser sur la joue du jeune homme. Pour la première fois un contact charnel fut établi. Sa peau était d'une douceur extrême. Elle était fraîche et brûlante à la fois. Cette main caressait la peau de l'homme qui était tellement heureux de cela qu'il avait sa joue qui tremblait. Une émotion le submergea. Quelle était-elle? Il ne le savait pas. Michael tremblait de tous ses membres. Ce contact ne dura que quelques secondes et pourtant il lui semblait s'être écoulé des heures. Ce moment, il voulut qu'il soit éternel tel un phœnix embrasé renaissant de ses cendres froides. Mais elle retira sa main. Ce fut un immense choc pour les deux personnes. Tous deux se regardèrent intensément avec une immense passion dans leurs iris enflammés.

Michael baissa le regard. La jeune femme mit ses deux mains de porcelaine sur son cœur. Une douce et fine poussière apparut. Un halo lumineux se forma et une brise légère souffla. Un doux chant parvint aux oreilles de Michael. Cette voix mélodieuse, c'était Elle. Elle chantait. Ses douces paroles chamboulèrent le jeune homme. Il mit du temps à comprendre ce qu'elle disait car il ne savait pas parler, mais au fur et à mesure, il distinguait certains sons familiers. Au final, il comprit sa détresse:
- Aide moi je t'en prie. Je me perd dans les ténèbres. Michael ... sauve-moi, murmura l'ange.

Le jeune homme fut surprit. Son cœur s'emballa et il se réveilla brusquement. Son premier réflexe fut de se toucher la joue. Il perçut comme une trace de la main de cette femme, un souvenir poudreux. Il resta là pendant quelques instants, tachant de se remémorer les évènements précédents. Toujours affolé, il prit les devants et alla dans la bibliothèque. Sur un mur, Michael arracha tout les papier s'y trouvant. Munit d'un pinceau avec de la couleur rouge il écrivit. Se remémorant tout ce qu'il savait, la catastrophe qui avait dévasté le monde lorsqu'il était encore à quatre pattes. Cet éclair de feu, de glace et de foudre avait trouvé sa proie: la Terre. La foule qui s'agitait, les arbres qui brûlaient, le ciel arborant une couleur rouge annonçant que le sang se rependra. Des cadavres jonchant le sol se faisaient piétiner par les habitants apeurés. Le sang coulait sur toutes les surfaces. Les enfants se cachaient et criaient mais dans l'agitation générale, on ne les remarquaient pas. Les cris stridents de désespoir enveloppaient des voix plaignantes de blessés à terre. Le chaos était présent partout où l'on pouvait regarder. Michael revit ces deux personnes qui le cachèrent dans une grotte minuscule. Il se souvint s'être endormi puis avoir vu, le lendemain, une Terre vide d' Hommes mais peuplé uniquement d'animaux. Comment avait-il survécu et vécu jusqu'ici? Il n'en avait pas la réponse. Tout ce qu'il savait, c'est que toutes les connaissances du monde d'autrefois étaient ancrées en lui. Mais toutes celles-ci ne lui suffisaient pas...

la suiiiiiiite!!!!!




A force d'écrire, il en avait mal à la main, mais il supportait cette douleur car sa loyauté envers Elle était au dessus de cette simple souffrance. Les mots défilaient sous les soyeux poils du pinceau. Mots, formules, signes, vraiment tout y passait. Un schéma se forma. Michael resta là, à contempler ce tableau. Il sentit comme un sentiment de compréhension. La solution lui tendait ses bras. Elle était là, à porter de main. Si une idée pouvait être solide, il l'effleurerait à cet instant.

Il la trouva enfin. Cette clef allait enfin ouvrir la porte du monde réel pour Elle. Le jeune homme s'endormit le sourire aux lèvres afin de la contacter. Une fois les paupière closent, une ombre vacillante fit son arrivée. De plus en plus net, il arrêta la silhouette:
-S'il te plait... reste... là, dit difficilement le survivant.
-C'est la première fois que j'entends ta voix si douce. Une belle voix grave.
– Le jeune homme sourit face à ces compliments.
– Pourquoi ne dois-je pas me montrer?
– Pour... économiser... forces...
– Que comptes-tu faire?
– Juste ... mets toutes tes forces... quand...
– Tu me le diras? Je dois mettre toute mes forces quand tu me le dira?
– Oui
– D'ac...!
– Une autre ombre apparut et enveloppa cette douce lumière, la coupant dans ses paroles.
– -Non! S'écria Michael.
A son réveil, le jeune homme prit un tableau et dessina le corps de cette femme entièrement. Cette toile était en taille réelle. N'oubliant aucun des détails, il mit toute son âme dans cette peinture. Les yeux ne devaient pas être verts ni turquoise mais émeraude. L'ange n'avait pas les cheveux entièrement bruns, il y avait des reflets roux. Il fallait que Michael fasse ce portrait comme s'il créait un corps. Chaque parcelle de couleur était prédéfinit. Il se passa des jours entiers avant qu'il ne soit finit mais le résultat fut époustouflant. C'est comme si Elle était réelle. Et cette création, il voulut la réaliser...

Il se plaça devant le tableau, ayant au préalable disposé des bougies en cercle autour de la toile et en ayant dessiné un pentagramme au sol. Assis en tailleur, il devait entrer en communion avec lui même. Ce fut très dur mais il y arriva. Ensuite, le jeune homme devait percevoir le flux harmonieux de cette femme. Dans le noir absolu, même la voix la plus claire peine à se faire entendre. Le bruit des feuilles, le vent, les oiseaux, la Terre... Tous ces petits sons parvenaient à ses oreilles. Il se concentra encore plus. Une goutte de sueur perla au coin de l'œil de Michael. Plusieurs suivirent. Le rouge aux joues, il continua son ascension psychique. Une sensation d'élèvement le propulsa dans un monde parallèle.

Des petites fleurs violettes parsemaient un champ éternel où coulait un cours d'eau pur et clair. Michael tourna sur lui même et fut ébloui par tant de beauté. Il ne savait pas où il était mais se sentait serein. Le clapotis de l'eau était relaxant. Soudain, Elle était là. Ses ailes déployées, une robe enneigée et volante, les cheveux libérés, elle était sublime. Chacune des deux personnes fixait l'autre, ayant l'impression d'avoir leur moitié devant eux. Les sentiments s'exaltaient pendant cet instant. Était-elle réelle? Le jeune homme ne le savait pas. Mais pour ne pas briser ce rêve, il ne tenta même pas de l'approcher. Cette image ineffable, il ne voulut point la briser. La voir telle un rêve éphémère dans un environnement si paradisiaque, Michael pria pour que ce soit éternel. Mais le survivant de la planète Terre ne put se retenir de cueillir une fleur et de la poser délicatement sur l'oreille de cette femme. Il s'approcha, inquiété par ce qui allait se produire, cueilli la délicate plante puis se rapprocha encore. A quelques centimètre d'Elle, il plaça sa main au dessus de l'oreille de l'ange puis laissa tomber la fleur. Elle voleta si lentement que s'en fut un supplice, puis vint se poser délicatement sur l'oreille de la jeune femme. La si frêle perfection embellissait le visage de l'être aimée qui se ternit soudain:
- Pourquoi es-tu là? S'inquiéta-t-elle.
– Moi... sauver... toi... balbutia le jeune homme.
– Mais si tu es là, c'est que tu as presque atteint un stade de non retour! Je ne veux pas que tu te mettes en danger!
– Pas... t'inquiéter.. plan...
– Tu as un plan? Quel est-il? demanda-t-elle.
– Ta... main..
Michael tendit sa main. Elle l'attrapa. Il regarda le ciel, ferma les paupière et se concentra. Les deux jeunes gens atterrirent dans un tunnel violacé. Ils commencèrent à courir vers la sortie mais ce souterrain avait l'air interminable... Une forme étrange commença à se former à une extrémité. Une lueur aveuglante suivit. Ils distinguèrent la forme, c'était la bibliothèque de Michael. Le corps de celui-ci était à terre. Il avait fait une projection de son esprit pour sauver la perle angélique de son âme.


Arrivés au bout, Michael enjamba la fosse reliant réalité et psychisme. Ce fut comme un miroir quand sa jambe passa, celle de son corps physique s'approcha du tunnel et les deux se confondirent. Il serrait de plus en plus la main de porcelaine de l'ange. Une fois son corps passé, il se réveilla mais avait toujours une main a l'intérieur du tableau. Il passa la fin de son membre dans la réalité mais laissa son poignet dans la toile. Soudain il s'exprima:
-C'est maintenant... met.. toutes forces... maintenant..

Son cœur s'emballa. Elle était là, au bout de son bras, il la touchait, il allait la rendre réelle! Le début de sa main passa puis ensuite elle passa entièrement avec celle de l'ange. Enfin! Il la touchait réellement! Sa peau était encore plus douce que dans ses apparitions. Tout s'amplifia en lui. Ses sens explosèrent. Il contempla l'extrémité du bras de sa bien aimée encore un instant puis la tira délicatement. Un coude, un bras, puis une épaule passa à travers l'œuvre.

Hélas, une aura noire apparut autour du membre de l'ange et la ramena violemment dans le tableau. Michael dut se résoudre à la lâcher. Elle était de nouveau en train de souffrir, il le sentait. Pendant des heures il n'eut aucune expression ni mouvement. Simplement, il resta là, à contempler ce tableau. Il ne savait pourquoi cela n'avait pas marcher. Son plus grand souhait s'essouffla dans une horrible déception. Son poing gauche tapa de toute ses forces contre le sol. La colère, une émotion si rare à sa connaissance, s'empara de lui. L'envie de tout briser, comme son rêve l'avait été. Cette pression pesante lui chuchotait des paroles néfastes, lui disant d'abandonner, de renoncer, de la laisser a son sort...

Cette voix se fit plus forte. Dans une colère immense, Michael fit un trou dans un mur. Des gouttes de sang ruisselèrent sur le rempart blanc. C'est alors que le jeune homme se souvint. Des bribes d'images, courtes mais fascinantes apparaissaient sous formes de flashs. C'était Elle le souvenir apaisant son âme. Sa colère devint dévouement. Son insatiable volonté de la sauver évinça tout sentiment de lâcheté ou de renoncement. Sa décision fut sans équivoque et l'on peut même dire: « A-t-il seulement vraiment douté? »

Les heures passèrent se transformant en jour. Michael mangeait juste assez pour survivre. Sa seule occupation fut de s'occuper de la sauver. Elle n'était plus apparut depuis cet échec. Ce dernier le hantait... A chaque fois qu'il fermait les yeux, des formes noires et étranges envahissaient ses songes. Il essayait de les chasser mais rien n'y faisait. Elles devenaient plus fortes et tenaces à chaque moment qui passait. Ces formes étaient cauchemardesques. Mi-visqueuses, mi-volatiles, elles étaient abondantes. De plus en plus nombreuses à chaque tentative d'endormissement, elles devenaient aussi plus violentes. Ces formes faisaient revivre au jeune homme les pires moments de sa vie. La fin du monde, les cris de terreurs, le moment où il compris qu'il était seul sur cette Terre. Mais le pire moment fut le jour de cet échec...


Il revivait ce moment continuellement mais il en profitait. A chaque fois, il analysait ce qui se passait et cherchait l'erreur qui lui fut fatale. Le tableau, chaque détail était-il bien fait? Était-il assez concentré pour aller la rejoindre? Était-elle assez forte pour vivre cette aventure? Ces questions absorbaient l'attention du jeune survivant jusqu'à la folie. Il avait perdu toute notion. Il scrutait chaque parcelle du tableau, cherchant une éraflure ou un défaut, mais il n'y avait rien. Michael sourit, rit fortement, et redevint stoïque. L'obsession devint démence, le génie devint folie. Il tanguait, les yeux vidés de toutes expressions. La vie lui semblait un fardeau. Celui-ci était lourd et sans intérêt. Sans Elle, plus rien n'avait de sens. « Pourquoi vivre? » se demanda-t-il. Mais cet instant de désespoir fut vite remplacé par un instant de fureur. Le jeune homme rit durement jusqu'à en avoir mal à la mâchoire. Mais cette douleur ne l'arrêta pas et il continua. Il commença à souffrir du ventre. Ses muscles se contractèrent jusqu'à faire remonter des petites quantités de sang. Sa bouche en fut rempli. Il toussa, recouvrant sa main de cet étrange fluide qui lui semblait être si futile. Le fixant, il crut apercevoir que ce liquide se transformait . Des pétales rouges... Des dizaines et des dizaines de pétales recouvraient sa main. Il pouvait les prendre. Ils sentaient si bon, une odeur irréelle et transportante. Le vent emporta certains de ces corolles et une tornade de pétales apparut. Une main se distingua au travers du mur rougeoyant. La silhouette de cette femme se détacha du décor et elle lui tendit son bras:
-Viens, dit-elle gentiment.
Sans réfléchir, il attrapa ce doux membre et il se fit projeter dans un univers blanc. Un éclair sépara les jeunes gens. Michael se retrouva au sol sans comprendre ce qu'il se passait Soudain, la voix si harmonieuse de l'ange le rassura:
-Ne t'inquiète pas, cet éclair est le signe que tu vas te réveiller. Tu étais sur le point de mourir mais ta volonté a vaincu la Mort. Je ne peux rester plus longtemps... Ils arrivent...
-Mais... Qui donc?
Sans réponse, Elle disparut dans un courant d'air noir. Quant à lui, il se réveilla plus déconcerté que jamais.


Le survivant se leva du sol où jonché du fluide vitale. Il essuya le sang coulant de sa bouche. Sa folie s'était dissipée laissant place à des idées plus ingénieuse les unes que les autres, mais toutes finirent en lambeaux. Dépité, le jeune homme alla sur la côte. L'air vif se faisait plus frais, l'eau devenait glaciale. Mais ce paysage était si calme qu'il resterait a jamais SON endroit. Là, dans le brouillard, une ombre apparut. Michael sourit à l'idée de la revoir. L'ombre s'approcha, difforme et noirâtre. Une odeur répugnante fit frémir de peur le jeune homme. Ce n'était pas elle, c'était une créature étrange. Celle ci s'exprima:
- N'essaye plus de la sauver, elle m'appartient!
– Jamais! Cria le survivant.
Ces mots furent les premiers à être si coléreux. Fou de rage, il retourna sur ses pas et alla à la bibliothèque, laissant l'ombre menaçante avec elle-même.

Une fois dans la pièce, il trébucha sur un livre. Il étouffa une douleur au genoux. Son visage huma une faible odeur acide. La tâche de son sang était a quelques centimètres de lui, devant le tableau de la femme qui occupait toutes ses pensées. Son cerveau trouva alors une idée. La solution était depuis le début devant lui. Michael se haït de ne pas avoir vu cette évidence plus tôt. Rattrapant son retard, il fit un schéma sur son mur. Cette solution mortelle allait sauver son ange. Le survivant alla avec sa détermination devant le tableau de l'ange munit d'un couteau, de bougies, et de craies. Il retraça le pentagramme disposa les bougies et mit le tableau au sol.


Il se concentra, le couteau en main. Plus rapidement, il atteint le paysage féerique. Les petites fleurs violettes étaient toujours là et ondulaient au rythme du vent. L'ange apparut, belle et forte. Elle s'approcha d'un pas incertain vers le jeune homme. Doucement, elle prit la tête de Michael entre ses mains et l'embrassa. Ce baiser les transporta entre le monde réelle et imaginaire. Elle n'arrêta pas son baiser. Michael était heureux de pouvoir enfin la toucher. Il était si apaisé par cette douce caresse sur ses lèvres qu'il ne remarqua que bien plus tard que les ailes de l'ange l'avaient entouraient. Soudain, il se sentit faiblir. Était-ce à cause du baiser ou de son énergie? Peut-importe... Ce baiser était l'accomplissement d'un désir inavouable. Il l'aimait du plus profond de son cœur, elle était son âme, sa raison de vivre, ce pour quoi il pourrait mourir. Devenant de plus en plus pâle, L'ange arrêta de l'embrasser:
-Comment te remercier? dit-elle.
-Dis moi ton nom, je t'en prie.
-Ellyph...
-Un nom angélique pour ma bien aimée...murmura-t-il tout en pleurant à chaudes larmes.
Michael arrivait à parler normalement et avait apprit une émotion jusqu'alors étrangère. Ce baiser avait changé bien des choses en lui. Brusquement, les deux jeunes amants furent transportés dans la bibliothèque du jeune homme.


Une rivière rougeoyante traversait les couleurs pastels du tableau. Michael était étendu au sol, entre la vie et la mort. Le souffle court, le teint pâle, il savait qu'il allait mourir et ce pour quoi il mourrait. Il s'était ouvert les veines pour sauver cette si belle raison. Les ombres menaçantes s'étaient toutes dissipées et n'avaient même pas perturbé le transfert. Ce baiser avait donné la vitalité du jeune homme à Ellyph. La si angélique dame de ses rêves reposa ses lèvres sur celle de son sauveur. Ses ailes si douces entouraient le corps du survivant. Troublé par la douceur des plumes et par la chaleur du baiser, Michael disparut dans une poussière rougeoyante faite de lumière. Le sourire aux lèvres, heureux d'avoir accompli sa destinée, son vœux était réalisé. Quand à Ellyph, elle était déconcertée mais pleine d'amour.
Michael veillait sur elle depuis le monde parallèle où il avait était transporté. Il ressentait la même souffrance que celle qu'elle avait dû éprouver jusqu'alors, mais il était serein de la penser en sécurité.


Son dernier battement de cœur avait ranimé celui de l'ange.


Et vous? Si vous étiez le seul survivant d'une planète, tomberiez vous amoureux d'un ange au point de lui donner votre dernier souffle de vie?







ps: j'ai essayé d'ameliorer la mise en page xD

très jolie histoire et que c'est triste
très bien écrite je nn'ai pas vu le temps passé
(et attends moi monsieur le temps^^)
bravo vraiment magnifique

merciiiii sniiiif enfin mon travail est reconnu!! xD je l'avais envoyé a un concours d'ecriture ils m'ont meme pas mis dans les 20 premier xDDD nan je suis pas rancuniere du tout (niaaaark) xD

c'est qu'ils ne voient pas le talent quand il y en a ^^

oui, ils sont vieux et aigri c'est pour ca ils aiment pas la SF xD